La créativité est un processus complexe et mystérieux qui implique de produire des idées originales et pertinentes. Mais quels sont les facteurs qui influencent la créativité ? Une recherche révolutionnaire a révélé comment le goût personnel influence la créativité, suggérant que plus nous valorisons nos idées, plus nous les produisons rapidement. Les résultats de cette étude dirigée par Alizée Lopez-Persem ont été publiés dans American Psychologist.
L’étude d’Alizée Lopez-Persem et de son équipe s’est penchée sur le domaine de la valeur subjective, un terme qui désigne à quel point un individu valorise ses idées. Les résultats de la recherche suggèrent que nos préférences personnelles jouent un rôle essentiel dans la formation du processus créatif. Cet aspect de la créativité, souvent négligé, apparaît désormais comme un facteur fondamental qui dynamise et oriente la génération d’idées créatives.
Voici une vidéo en anglais relatant ces faits :
En examinant la vitesse de génération d’idées parmi les 71 participants, la recherche a révélé une relation significative entre le rythme de production des idées et l’appréciation des individus pour ces idées. Les idées qui résonnaient avec les préférences personnelles des participants étaient générées plus rapidement, indiquant que la valeur subjective sert de force motrice dans le processus de créativité.
Une autre découverte clé de la recherche est l’influence des préférences individuelles sur la créativité des concepts. L’étude a révélé que les prédispositions des individus à l’originalité ou à la pertinence peuvent façonner leur production créative. Certains individus ont montré une propension à l’originalité, tandis que d’autres cherchaient un équilibre entre originalité et pertinence. Notamment, les individus qui privilégiaient l’originalité avaient tendance à produire des idées moins fréquentes mais plus créatives. Cette découverte souligne la nécessité de prendre en compte les inclinations personnelles lorsqu’on veut favoriser la créativité, car ces préférences peuvent influencer significativement la qualité et la nouveauté de nos concepts.
L’étude vise également à définir des « profils de créativité » et à étudier des exercices cognitifs pour stimuler la créativité. Les chercheurs ont proposé une typologie basée sur les préférences individuelles pour l’originalité ou la pertinence, ainsi que sur le niveau d’engagement dans le processus créatif. Ils ont identifié quatre profils : les « innovateurs », qui privilégient l’originalité et sont très engagés ; les « adaptateurs », qui cherchent un équilibre entre originalité et pertinence et sont modérément engagés ; les « conformistes », qui accordent plus d’importance à la pertinence qu’à l’originalité et sont peu engagés ; et les « désengagés », qui ne manifestent pas d’intérêt pour l’originalité ni pour la pertinence et sont très peu engagés.
Les chercheurs ont également testé l’effet de différents exercices cognitifs sur la créativité des participants. Ils ont constaté que certains exercices pouvaient améliorer la qualité ou la quantité des idées produites, selon le profil de créativité du participant. Par exemple, un exercice consistant à imaginer différentes utilisations possibles d’un objet courant a augmenté le nombre d’idées chez les innovateurs, mais pas chez les autres profils. Un autre exercice consistant à évaluer les idées selon différents critères a amélioré la qualité des idées chez les adaptateurs, mais pas chez les autres profils.
Ces résultats suggèrent que les mécanismes de la créativité ne sont pas aussi insaisissables qu’on le pensait auparavant et qu’ils peuvent être modélisés et prédits. Cette compréhension a des implications considérables pour le développement de l’intelligence artificielle et la possibilité de personnaliser les environnements créatifs dans les contextes éducatifs et professionnels.
En effet, la recherche ouvre la voie à la conception d’agents artificiels capables de simuler la créativité humaine en tenant compte des préférences personnelles. Ces agents pourraient ainsi produire des idées plus adaptées aux besoins et aux attentes des utilisateurs, ou encore stimuler la créativité des utilisateurs en leur proposant des idées contrastées ou complémentaires.
Par ailleurs, la recherche offre la possibilité de créer des environnements créatifs sur mesure, en fonction des profils et des préférences des individus. Ces environnements pourraient ainsi favoriser l’émergence et la valorisation des idées, en tenant compte du niveau d’originalité ou de pertinence souhaité, ainsi que du degré d’engagement dans le processus créatif.
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