La chaleur extrême est devenue un phénomène de plus en plus fréquent et dangereux pour la santé humaine, à mesure que le changement climatique augmente la température moyenne de la planète. Mais quelle est la limite de tolérance des humains face à la chaleur et à l’humidité ? Une nouvelle recherche suggère que cette limite pourrait être plus basse qu’on ne le pensait auparavant, ce qui signifie que des millions de personnes pourraient être exposées à des risques plus élevés de coups de chaleur ou de décès.
On a longtemps cru qu’une température humide de 35°C (équivalant à 95°F avec 100% d’humidité ou 115°F avec 50% d’humidité) était le maximum qu’un humain pouvait supporter avant de ne plus pouvoir réguler correctement sa température corporelle, ce qui pourrait entraîner un coup de chaleur ou la mort après une exposition prolongée. La température humide est mesurée par un thermomètre avec une mèche humide sur son bulbe et est affectée par l’humidité et le mouvement de l’air. Elle représente une température humide à laquelle l’air est saturé et contient autant d’humidité qu’il peut sous forme de vapeur d’eau ; la sueur d’une personne ne s’évaporera pas à cette température cutanée.
Voici une vidéo en anglais relatant ces faits :
Cette limite théorique a été basée sur des modèles mathématiques et non sur des données réelles provenant d’humains. Elle ne tient pas compte des différences individuelles, telles que l’âge, le sexe, l’état de santé ou le niveau d’acclimatation à la chaleur.
Une équipe de chercheurs du Radboudumc, un centre médical universitaire aux Pays-Bas, a mené une étude pour évaluer la tolérance réelle des humains à la chaleur et à l’humidité, en utilisant des données physiologiques et comportementales provenant de volontaires sains. L’étude a été publiée dans la revue Journal of Applied Physiology.
Les chercheurs ont exposé 20 participants (10 hommes et 10 femmes) âgés de 18 à 30 ans à différentes combinaisons de température et d’humidité dans une chambre climatique pendant deux heures. Les participants portaient des vêtements légers et pouvaient boire de l’eau à volonté. Ils devaient également effectuer une tâche cognitive simple toutes les 15 minutes pour évaluer leur niveau d’attention.
Les chercheurs ont mesuré la température corporelle centrale, la fréquence cardiaque, le débit sanguin cutané, la production de sueur, l’équilibre hydrique et les sensations thermiques des participants. Ils ont également enregistré le moment où les participants décidaient d’utiliser un ventilateur personnel pour se rafraîchir.
Les résultats ont montré que les participants atteignaient leur limite de tolérance à la chaleur et à l’humidité lorsque la température humide atteignait environ 31°C (87°F avec 100% d’humidité), bien en dessous de la limite théorique de 35°C. À ce stade, leur température corporelle centrale dépassait 38°C (100.4°F) et leur fréquence cardiaque augmentait considérablement. Ils ressentaient également une forte sensation de chaleur et d’inconfort, et leur performance cognitive diminuait. De plus, ils utilisaient le ventilateur personnel plus fréquemment et plus longtemps pour essayer de se refroidir.
Cette étude suggère que les humains sont moins capables de supporter la chaleur et l’humidité qu’on ne le pensait auparavant, ce qui a des implications importantes pour la santé publique, surtout dans les régions où le climat est déjà chaud et humide. Les personnes âgées, les enfants, les femmes enceintes, les personnes souffrant de maladies chroniques ou prenant certains médicaments sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes de la chaleur.
Les chercheurs recommandent donc de prendre des mesures préventives pour réduire le risque de coups de chaleur ou de décès liés à la chaleur, telles que :
Les chercheurs prévoient de poursuivre leurs travaux en étudiant la tolérance à la chaleur et à l’humidité chez des populations plus âgées ou plus vulnérables, ainsi qu’en évaluant l’effet de l’acclimatation à la chaleur sur la capacité d’adaptation des humains.
L’alcool dans le sang. Le drame du sang contaminé. Le sang royal et la malédiction…
L’intersection du big data, de l’intelligence artificielle et de l’environnement est devenue cruciale dans la…
L'épidémie de VIH/SIDA demeure un défi majeur de santé publique à l'échelle mondiale, mais des…
TikTok continue d'innover dans le domaine de la publicité en lançant un nouvel outil d'intelligence…
Madagascar se tourne vers la science nucléaire comme un atout stratégique pour renforcer son secteur…
Dans son ouvrage « Superaliments & Alicaments tropicaux ! », Josie K révèle tous les secrets des…
This website uses cookies.