La magie antique est un sujet fascinant qui suscite de nombreuses interrogations. Quelles étaient les croyances et les pratiques des anciens ? Comment la magie était-elle perçue par la société ? Quels étaient les objets et les rituels utilisés pour invoquer les forces surnaturelles ? Autant de questions qui peuvent trouver des éléments de réponse grâce à l’archéologie, qui nous permet d’accéder aux traces matérielles de la magie antique. C’est le cas d’une tombe romaine découverte à Sagalassos, en Turquie, qui présente des signes de magie inhabituels.
Sagalassos est une ancienne cité romaine située dans le sud-ouest de la Turquie, à environ 100 km d’Antalya. Fondée à l’époque hellénistique, elle connaît son apogée sous l’Empire romain, entre le Ier et le IIIe siècle de notre ère. Elle est alors une ville prospère et prestigieuse, dotée de nombreux monuments publics, comme des temples, des thermes, des théâtres ou des fontaines. Elle est également un centre culturel et religieux important, où se côtoient les cultes grecs, romains et orientaux.
Voici une vidéo montrant ce lieu :
Le site archéologique de Sagalassos est fouillé depuis 1990 par une équipe internationale dirigée par le professeur Marc Waelkens, de l’université catholique de Louvain. Les fouilles ont permis de mettre au jour une grande partie de la ville antique, ainsi que ses nécropoles situées à l’extérieur des remparts. C’est dans l’une de ces nécropoles que les archéologues ont découvert une tombe romaine qui a attiré leur attention.
La tombe en question date de la première moitié du IIe siècle de notre ère. Il s’agit d’une crémation in situ, c’est-à-dire que le corps du défunt a été brûlé sur place, sans que ses ossements ne soient ensuite déplacés dans une urne ou un sarcophage. Ce type de crémation est assez rare à Sagalassos, où la plupart des tombes sont des inhumations ou des crémations avec urne.
Mais ce n’est pas le seul élément qui distingue cette tombe des autres. Les archéologues ont également remarqué que la zone de crémation était entourée de plusieurs dizaines de clous en fer, dont certains étaient pliés, tordus ou avec la tête écrasée. De plus, la tombe était recouverte de 24 briques disposées sur le bûcher encore fumant, puis scellée avec de la chaux.
Ces caractéristiques sont très inhabituelles pour une tombe romaine et suggèrent que le défunt a bénéficié d’un traitement funéraire particulier. Les chercheurs ont alors émis l’hypothèse que ces signes étaient liés à des pratiques magiques.
Le clou est un objet qui revient souvent dans les sources antiques qui évoquent la magie. Il est utilisé pour diverses finalités, comme conjurer les cauchemars, protéger contre les mauvais sorts ou encore nuire à un ennemi. Le clou peut être planté dans une figurine représentant la personne visée par le sortilège, ou bien dans un mur ou un arbre pour fixer le mal.
Dans le cas de la tombe de Sagalassos, les clous semblent avoir eu une fonction protectrice. Ils auraient servi à enfermer le défunt dans sa tombe et à empêcher qu’il ne soit dérangé par des forces maléfiques ou des profanateurs.
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