Voler la conscience tranquille : des pionniers à la recherche d’alliances pour l’aviation électrique
16 novembre 2021Si le secteur néerlandais de l’aviation électrique à batterie devait devenir un jour majeur, il y aura sans aucun doute des références régulières à cette réunion le vendredi 12 novembre au Automotive Campus à Helmond. Les initiateurs de la Brabant Development Agency (BOM) et de l’aéroport d’Eindhoven ont voulu profiter de cette session pour établir une connexion plus forte entre les mondes de l’aviation électrique et de l’automobile. Il a réuni une trentaine de pionniers qui, d’une manière ou d’une autre, souhaitent tous jouer un rôle dans le développement futur de l’aviation électrique aux Pays-Bas. Et peu importe l’ampleur des différences entre eux, il y avait un accord remarquable sur une chose : le secteur ne peut franchir les étapes suivantes que s’ils unissent leurs forces.
Toutes les personnes présentes étaient bien conscientes que cela demanderait plus qu’une série de bonnes intentions. En fin d’après-midi, les participants n’avaient besoin que d’un petit « What’s Next ? » de Maarten Steinbuch pour leur déluge de souhaits et de suggestions. Au fond, cela se résumait à deux points principaux : plus de coopération (« une association ? ») entre tous les acteurs du secteur et, sans surprise, plus d’investisseurs prêts à accepter un horizon de 20 ans.
L’écosystème
Avant que ces conclusions puissent être tirées, il y avait amplement de place pour une première connaissance mutuelle et des présentations de diverses parties prenantes. A cet effet, trois invités principaux (en plus de Maarten Steinbuch, Jan-Willem Heinen de Venturi Aviation, et Josef Mouris d’ELECTRON aviation ont également été invités à partager leur vision) et une dizaine de lanceurs ont été invités. Il est vite devenu évident que le calendrier prévu ne serait pas respecté de loin : lorsque la table ronde et les conclusions auraient dû être atteintes, les pitchs n’étaient qu’à mi-chemin.
Voici les défis liés au développement d’avions électriques :
Cela n’a d’ailleurs pas dérangé : les participants s’accrochaient à chaque mot pour ne pas manquer ces premiers pas prudents vers la formation d’un véritable écosystème. Host Automotive Campus Helmond et le Battery Competence Center, récemment installé là-bas, ont indiqué qu’ils étaient totalement ouverts aux nouveaux concepts de mobilité qui pourraient émerger de ces initiatives. Reste à savoir si cela signifie que la société est déjà convaincue de cette nouvelle réalité. Maarten Steinbuch, qui a récemment acquis de l’expérience dans un Pipistrel électrique, a concentré son histoire sur la démystification d’une série d’idées préconçues sur le vol électrique.
L’hydrogène ?
Cette batterie ne remplacera pas de sitôt les vols transatlantiques avec des centaines de passagers, a également noté Steinbuch. Parce que c’est là que l’hydrogène est meilleur ? L’hydrogène ne fournira jamais une alternative appropriée à toute forme de mobilité. En fait, c’est un crime climatique d’utiliser de l’hydrogène pour cela. Les lois de la physique montrent que cela restera toujours moins efficace, et donc beaucoup plus cher.
Une réelle expérience pratique de l’aviation électrique a été partagée par Heinen et Mouris, qui en ont déjà tous deux fait leur quotidien. Heinen s’est fixé un objectif ambitieux avec Venturi Aviation : construire un avion électrique pouvant parcourir environ mille kilomètres avec 50 passagers. Ce faisant, il est le premier à admettre que cela ne se fera pas du jour au lendemain.