Les robots mobiles autonomes (AMR) : maillon fort de l’industrie 4.0

Les robots mobiles autonomes (AMR) : maillon fort de l’industrie 4.0

26 mai 2022 1 Par Arnaud

Depuis une dizaine d’années, les robots mobiles autonomes, ou AMR (autonomous mobile robots) intègrent progressivement l’industrie 4.0. Conçue pour collaborer avec les opérateurs au sein d’environnements industriels et logistiques complexes, cette nouvelle génération de robots intelligents présente de nombreux avantages. L’AMR ne peut cependant pas exprimer tout son potentiel sans l’appui des nouvelles technologies (réalité augmentée, Intelligence artificielle, IoT…). A l’occasion d’une rencontre avec l’opérateur de technologies digitales pour les entreprises Hub One, Nicolas OTT, Responsable développement commercial et partenariats chez Sherpa Mobile Robotics (SMR), a pu expliquer en quoi ce type de robotique est l’avenir de l’industrie et de la logistique.

En mars dernier, l’opérateur de technologies digitales pour les entreprises Hub One a pu échanger avec Nicolas OTT, le Responsable développement commercial et partenariats chez Sherpa Mobile Robotics (SMR), une entreprise française qui produit et commercialise une gamme de robots AMR pour l’industrie et la logistique. Le professionnel a pu préciser en quoi la robotique collaborative est l’une des nouvelles ressources-clé de l’industrie 4.0.

Robot mobile autonome, Kesako ?

L’AMR est un robot collaboratif effectuant des tâches centrées autour de la mobilité, notamment le transport des produits d’un point A à un point B. Sa principale force réside dans son haut degré d’autonomie. En effet, l’AMR n’est pas lié à des itinéraires fixes et à des infrastructures coûteuses. Au contraire, à partir d’une simple cartographie, il est capable de se déplacer librement dans un environnement complexe (opérateurs, engins de manutention, obstacles…), tout en s’adaptant rapidement aux évolutions de ce dernier. Ce système de navigation intelligent fait du robot mobile autonome une solution sûre parfaitement tournée vers les enjeux de l’industrie 4.0.

Quels atouts ?

Les industriels voient de nombreux avantages à l’utilisation de l’AMR. On peut tout d’abord relever un gain de performance, puisque l’automatisation des transferts de produits permet aux opérateurs de se recentrer sur d’autres actions à plus fortes valeurs ajoutées. Doté d’une intelligence artificielle, le robot mobile autonome s’occupe des missions qui seraient trop difficiles pour le personnel, comme le transfert de charges lourdes. La pénibilité et la répétitivité associées à ces tâches manuelles se voient ainsi réduites. L’AMR fluidifie les process, optimise la traçabilité industrielle et par conséquent améliore de fait la productivité. « Je peux également citer la sécurité, car les systèmes de capteurs, lasers, caméras 3D garantissent une meilleure navigation. Par ailleurs, les normes ISO associées aux robots réduisent les erreurs et le risque d’accident », précise Nicolas OTT.

Un AMR est-il difficile à intégrer ?

Les professionnels du secteur intéressés par l’AMR doivent savoir que son intégration est simple et rapide. Dans la mesure où ces robots ont une technologie de navigation basée sur la cartographie du site, l’industriel n’a pas besoin de modifier l’environnement. « Du point de vue de la connectivité, un AMR s’intègre facilement aux systèmes d’information existants (WMS, ERP…), dans le respect des grands principes de la cybersécurité », poursuit Nicolas OTTO. En outre, leurs systèmes de programmation sont spécialement conçus pour que les « non-initiés » puissent s’en servir. Une courte formation permet en effet aux opérateurs de gérer les interfaces intuitives du robot. Il est toutefois conseillé de réaliser, en amont de chaque intégration, un audit qui mettra en lumière les besoins humains et technologiques auxquels fait face l’organisation. 

L’AMR est indissociable des technologies

Il semble donc clair que les robots mobiles autonomes apportent aux acteurs industriels et logistiques des gains en efficacité et en compétitivité. Mais il convient de rappeler que la robotisation évolue aux côtés de la technologie. D’après le Responsable chez Sherpa Mobile Robotics, on ne peut prévoir un projet AMR sans l’associer à la grande diversité des devices. « L’Internet des objets (IoT) permet de gagner en flexibilité, grâce à des schémas de connexion créés entre les machines. La réalité augmentée peut favoriser le contrôle, tandis que le cloud offre une meilleure exploitation et un meilleur stockage des données. Cela garantit une visibilité complète des processus de production ou logistiques pouvant aboutir à une meilleure maîtrise des dépenses énergétiques », conclue-t-il.